Quand la saison devient synonyme de dépression.
Auteurs : Gagné AM1, Bouchard G, Tremblay P, Sasseville A, Hébert MBien que les médecins et les psychiatres recon- naissent de plus en plus la réalité du trouble affectif saisonnier (TAS), l'étiologie de ce mal reste encore obscure. Tout ce qu'on peut affirmer à propos de cette pathologie, c'est l'existence d'un lien entre la baisse de luminosité ambiante à partir de l'automne puis au cours de l'hiver et l'ap- parition de symptômes dépressifs. Mais pourquoi cette diminution de luminosité rend-elle certaines personnes dépressives et pas d'autres ? Pourquoi et comment l'exposition au soleil peut-elle affecter la régulation de l'humeur par le cerveau ? Cet article propose de faire la lumière sur les principales hypothèses neurochimiques avancées au cours des vingt-cinq dernières années. Il souligne également l'importance de la mélatonine, de la sérotonine et des catécholamines dans la physio-pathologie du TAS.