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Traitement de l’hyperparathyroïdie secondaire, résistante aux thérapeutiques conventionnelles, et de l’hyperparathyroïdie tertiaire par le cinacalcet : une stratégie efficace

Auteurs : Jean G, Vanel T1, Terrat J1, Hurot J1, Lorriaux C1, Mayor B1, Deleaval P1, Vovan C1, Chazot C1
Affiliations : 1Centre de rein artificiel, 42, avenue du 8-mai-1945, 69160 Tassin-La-Demi-Lune, France
Date 2010 Avril, Vol 6, Num 2, pp 105-110Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueType de publication : étude comparative; article de périodique; DOI : 10.1016/j.nephro.2009.12.004
Article original
Résumé

IntroductionLe cinacalcet (CC) a transformé le traitement de l’hyperparathyroïdie secondaire (HPTS) et tertiaire (HPTT) des patients dialysés. Le but de cette étude est d’évaluer prospectivement l’efficacité et la tolérance du CC dans le traitement de l’HPTS résistante aux thérapeutiques conventionnelles et de l’HPTT chez des patients traités par hémodialyse longue dans un même centre.Patients et méthodesEntre septembre 2004 et septembre 2009, nous avons suivi tous les patients hémodialysés traités par CC. Nous décrivons leurs caractéristiques en comparaison de celles des autres patients du centre. Nous avons comparé les paramètres biologiques et les traitements des patients avant l’introduction du CC (T-0) et aux dernières nouvelles (T-fin). Les patients étaient dialysés trois fois par semaine avec une durée moyenne de séance de six heures 20 minutes (cinq heures à huit heures). Les critères de prescriptions de CC étaient une PTH supérieure à 300 pg/ml associée à une calcémie supérieure à 2,45 mmol/l et à des phosphatases alcalines osseuses supérieures à 20 μg/l, ou associée à une calcémie supérieure à 2,55 mmol/l témoignant d’une HPTT.RésultatsQuatre-vingt-un patients sur 550 prévalents ont été traités par CC (14,7 %). Ils étaient plus jeunes, avec un index de masse corporelle (IMC) et des apports protéiques (nPCR) plus élevés que le reste de la population. Parmi les patients traités, 6,1 % ont eu un échec thérapeutique, 12,3 % un arrêt pour intolérance digestive sévère, 10 % ont dû avoir une parathyroïdectomie (PTX) et 81,4 % ont poursuivi le traitement avec une posologie finale de CC de 51 ± 30 mg/j. Entre T-0 et T-fin (18 ± 15 mois), la PTH a diminué de 77 %, la calcémie de 10 % et la phosphatémie de 14 % permettant d’améliorer significativement la proportion des patients dans les cibles biologiques pour la PTH (150–300 pg/ml : de 0 à 50 %), la calcémie corrigée (2,1–2,37 mmol/l : de 6 à 77 %) et la phosphatémie (1,15–1,78 mol/l : de 58 à 84 %). Un sevrage au long cours a été possible chez huit patients (10 %). Aucune hypocalcémie inférieure à 2 mmol/l n’a été observée. Les traitements par alfacalcidol (de 68 à 40 %) et sevelamer (de 72 à 50 %) ont diminué, les traitements par CaCO3 sont restés stables (20 %), ceux par vitamine D native ont augmenté (de 55 à 95 %).ConclusionMême s’il n’est pas toujours bien toléré et efficace, le traitement par CC, associé aux dérivés de la vitamine D, permet de traiter la grande majorité des HPTS et HPTT des patients dialysés qui ont résisté aux traitements conventionnels, avec une amélioration spectaculaire du métabolisme minéral.

Mot-clés auteurs
Hyperparathyroïdie; Calcimimétique; Vitamine D; Métabolisme minéral et osseux; Hémodialyse;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Jean G, Vanel T, Terrat J, Hurot J, Lorriaux C, Mayor B, Deleaval P, Vovan C, Chazot C. Traitement de l’hyperparathyroïdie secondaire, résistante aux thérapeutiques conventionnelles, et de l’hyperparathyroïdie tertiaire par le cinacalcet : une stratégie efficace. Néphrologie et Thérapeutique. 2010 Avr;6(2):105-110.
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Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


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