LesPapillomavirushumains (HPV) font partie d’une grande famille de virus ubiquitaires. Plus de 120 génotypes sont connus à l’heure actuelle, responsables de pathologies de gravité variable, allant de la verrue aux néoplasies. Les HPV sont classés en fonction de leur tropisme ; ceux infestant les muqueuses génitales sont responsables de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente dans le monde et 75 % des femmes auront été au contact de l’HPV au cours de leur vie. HPV est habituellement transmis par un contact direct peau à peau, le plus souvent pendant un rapport sexuel avec pénétration. D’autres formes de contact intimes, sans pénétration, peuvent être à l’origine d’une transmission HPV, même si elles semblent moins fréquentes. La présence d’HPV chez des vierges (moins de 2 % des cas) et chez de jeunes enfants fait suspecter d’autres voies de transmission que celle liée aux relations sexuelles. Ainsi, l’HPV peut être transmis de la mère à l’enfant lors de l’accouchement, la voie vaginale semblant favoriser cette transmission par rapport à la césarienne sans que celle-ci ne protège totalement du risque de contamination. La transmission verticale in utéro, régulièrement évoquée, reste un sujet de controverse. Enfin, des travaux ont montré la présence d’HPV sur des habits ou sur des surfaces de contact sans qu’un lien direct avec une transmission soit clairement établi. Une connaissance plus approfondie des modes de transmission de l’infection par HPV, pourrait permettre une prévention plus efficace.