ButÉvaluer la faisabilité et la morbidité à court terme de la promontofixation cœlioscopique en cas de prolapsus génital récidivé.Patientes et méthodesÀ partir d’une analyse rétrospective, 43 patientes ont été opérées d’un prolapsus récidivé (PR), 155 patientes ont été opérées d’un prolapsus sans antécédent de chirurgie de prolapsus génital (prolapsus non récidivé ou PNR). La faisabilité et le taux de complication per- et postopératoire de la promontofixation cœlioscopique ont été évalués dans les deux groupes.RésultatsTrente-huit patientes (88,4 %) du groupe PR ont bénéficié d’une procédure complète associant une prothèse antérieure et postérieure contre 153 (98,7 %) dans le groupe PNR (p = 0,001). Le risque de plaie viscérale était plus élevé dans le groupe PR que dans le groupe PNR (9,3 % versus 3,2 %,p = 0,09) avec un taux de plaie rectale de 2 % pour l’ensemble de la série. Le suivi moyen postopératoire global était de sept mois (minimum : un mois ; maximum : 45 mois). Le taux d’exposition de prothèse était supérieur dans le groupe PR que dans le groupe PNR (4,7 % versus 1,3 %,p = 0,17). Le taux de mauvaise correction anatomique était de 4,7 % dans le groupe PR contre 9,2 % pour le groupe PNR (p = 0,34). Six patientes ont été réopérées pour récidive de prolapsus.ConclusionLa promontofixation cœlioscopique est une technique faisable pour le traitement du prolapsus génital récidivé. Elle nécessite une équipe chirurgicale entraînée à la prise en charge des incidents peropératoires afin de limiter leurs conséquences postopératoires.