La voie mTOR (mammalian target of rapamycin) est une voie de signalisation majeure dans la physiologie cellulaire et la pathologie cancéreuse impliquée dans la croissance cellulaire, la prolifération cellulaire, le métabolisme cellulaire, la synthèse des protéines et l’angiogenèse. Le temsirolimus a montré dans un essai de phase III, chez des patients de pronostic défavorable présentant un cancer du rein métastatique, un gain significatif de survie en comparaison de celle obtenue par interféron alpha seul en première ligne de traitement (7,3 à 10,9 mois ; HR : 0,73 ;p< 0,006 9). L’évérolimus a montré dans un essai de phase III, chez des patients présentant un cancer du rein métastatique, un gain significatif de survie sans progression en comparaison de celle obtenue par placebo suite à une progression sous inhibiteur de tyrosine-kinase de VEGFR (1,8 à 4,6 mois ; HR : 0,33 ;p< 0,001). Le temsirolimus et l’évérolimus sont maintenant des traitements de référence en première ligne de traitement chez les patients de mauvais pronostic pour l’un et après échec des inhibiteurs de tyrosine-kinase de VEGFR pour l’autre. Cet article est une revue de ces deux traitements dans le cancer du rein.