Le standard du traitement palliatif pour les patients atteints de sarcomes des tissus mous (STM) métastatiques demeure la doxorubicine en monothérapie à la dose de 75 mg/m2. En cas de progression après une première ligne de chimiothérapie à base d'anthracycline, les possibilités thérapeutiques restent limitées. Une inclusion dans un essai thérapeutique est dans cette situation l'option de choix. Si ce choix n'est pas réalisable, divers traitements cytotoxiques peuvent être envisagés. L'ifosfamide prescrit à des doses comprises entre 5 et 10 g/m2et la dacarbazine sont des standards connus depuis longtemps. Une autorisation de mise surle marché européenne a été obtenue pour la trabectédine après échappement à la doxorubicine et à l'ifosfamide. Les conditions optimales de son utilisation de cette substance restent cependant à définir. L'identification récente de la sensibilité particulière de certains types histologiques à tel ou tel agent a permis d'optimiser les stratégies thérapeutiques. Ainsi, l'utilisation de la gemcitabine en monothérapie ou en association avec le docétaxel est associée à un bénéfice clinique significatif dans les léiomyosarcomes en particulier d'origine utérine. Latrabectédine est particulièrement active dans les liposarcomes myxoïdes et dans une moindre mesure les léiomyosarcomes. Lepaclitaxel représente une option de choix dans les angiosarcomes notamment d'origine cutanée. Dans le domaine des thérapeutiques ciblées, des résultats prometteurs ont été rapportés avec des agents antiangiogéniques (sunitinib, sorafénib, pazopanib) et les inhibiteurs de mTOR. Lesefforts de recherche clinique et translationnelle doivent être poursuivis afin de caractériser les facteurs prédictifs du bénéfice clinique associés à l'utilisation des divers agents de chimiothérapie ou ciblant les voies de signalisation cellulaire.