Nous rapportons une observation de faux anévrisme post-traumatique de l’artère temporale superficielle (ATS) chez un homme de 87 ans, traité chirurgicalement après échec d’un traitement par compression écho-guidée. Cette observation est l’occasion d’un rappel des conditions de survenue, des éléments diagnostiques et des moyens thérapeutiques de ces lésions. Les faux anévrismes post-traumatiques de l’ATS sont rares, secondaires dans trois quarts des cas à un traumatisme crânien fermé survenant chez un homme (80 %), âgé de 20 à 40 ans (60 %). Le délai moyen entre le traumatisme et le diagnostic est de quelques semaines. Le diagnostic clinique est facile devant une masse douloureuse pulsatile et des antécédents traumatiques. Lorsque le tableau clinique est incomplet, le diagnostic est précisé par les examens complémentaires, en premier lieu par l’écho-doppler qui montre que le faux anévrisme est en continuité directe avec l’ATS et qu’il existe en son sein des turbulences avec un flux en « va-et-vient ». Le scanner crânien et l’IRM ont été proposés à titre diagnostique. La chirurgie reste le traitement de choix de ces faux anévrismes. Elle comporte la ligature de l’ATS et la mise à plat de l’anévrisme. Des alternatives thérapeutiques visant à obtenir une thrombose anévrismale ont été proposées : injection écho-guidée de thrombine intra-anévrismale, compression écho-guidée de l’ATS, embolisation endovasculaire par descoils.