IntroductionUne biopsie pulmonaire est recommandée pour affirmer le diagnostic de pneumopathie organisée cryptogénique (POC). Cependant, le contexte particulier de la coexistence d’un tableau clinique évocateur, d’un signe du « halo inversé » et de foyers migrateurs de condensation alvéolaire au scanner, est extrêmement évocateur. Les corticoïdes sont recommandés mais les rechutes et les complications de ce traitement sont fréquentes, alors que la POC est le plus souvent bénigne et d’évolution favorable et identique, avec ou sans traitement.ObservationUne patiente présentant une POC, dont le diagnostic a été posé selon les règles clinicoradiologiques que nous proposons, est suivie dans notre service. Le traitement corticoïde a permis une spectaculaire évolution clinicoradiologique, mais le traitement c’est rapidement compliqué. Depuis, la patiente refuse tout traitement. Après 2,5 ans de suivi, il existe une rechute radiologique mais la patiente reste asymptomatique.ConclusionNous soumettons l’idée selon laquelle l’utilité d’une biopsie pulmonaire et des corticoïdes peut être discutée dans le contexte bien particulier d’un tableau clinique compatible et peu symptomatique, et de la coexistence d’un signe du « halo inversé » et de foyers migrateurs de condensation alvéolaire. En dehors de ce contexte précis, la biopsie pour confirmer le diagnostic de la grande majorité des POC reste indispensable.