ButÉtudier l’effet d’une injection intravitréenne de 1,25 mg (0,05 ml) de Bevacizumab (Avastin®) dans la prise en charge thérapeutique du glaucome néovasculaire.Patients et méthodeNous avons réalisé une étude prospective incluant 13 yeux de 12 patients atteints d’un glaucome néovasculaire secondaire, dans deux cas, à une occlusion de la veine centrale de la rétine, et, dans dix cas, à une rétinopathie diabétique proliférante. Chaque patient a reçu une injection intravitréenne de 1,25 mg (0,05 ml) de Bevacizumab, en combinaison avec d’autres procédures comme la panphotocoagulation au laser comme traitement de l’ischémie rétinienne et la cyclocryoapplication comme traitement anti-hypertenseur intra-oculaire. La moyenne d’âge des patients était de 58 ans (de 35 à 75 ans). La pression intraoculaire moyenne initiale était de 40 ± 10 mmHg. Le suivi clinique moyen était de 6 mois.RésultatsUne nette régression de la néovascularisation irienne et angulaire était notée chez tous les patients dès les premiers jours après l’injection intravitréenne de Bevacizumab, avec disparition totale une semaine après l’injection intravitréenne. Chez sept patients (8 yeux) présentant un glaucome néovasculaire à angle ouvert, la tension oculaire moyenne est passée de 31 ± 5 mmHg à 17 ± 2 mmHg avec un traitement médical hypotonisant adjuvant. Chez les quatre autres patients (4 yeux) qui présentaient un glaucome néovasculaire à angle fermé, la tension oculaire est restée très élevée malgré la régression totale des néovaisseaux, motivant la réalisation d’une cyclocryodestruction. Un décollement de rétine de très mauvais pronostic est survenu un mois après l’injection intravitréenne chez un patient atteint d’une rétinopathie diabétique floride.ConclusionL’injection intravitréenne de Bevacizumab est un traitement adjuvant remarquable dans la prise en charge du glaucome néovasculaire. Elle permet la régression totale des néovaisseaux iriens et angulaires, mais n’a qu’une action partielle sur l’hypertonie oculaire.