ProposL’hypo-uricémie est encore considérée comme un signe biologique du syndrome de sécrétion inadaptée d’hormone antidiurétique (SIADH).MéthodesNous avons analysé prospectivement 98 malades hospitalisés ayant une hyponatrémie (≤ 135 mmol/L), en l’absence de traitement diurétique. L’étalon-or du diagnostic de SIADH combinait hypo-osmolalité plasmatique, concentration urinaire inadaptée et volémie normale.RésultatsUn diagnostic final de SIADH a été retenu chez 55 malades. Leur uricémie moyenne était significativement plus basse que celle des 43 autres (188 μmol/L [153–245], médiane [premier à troisième quartiles]) contre 241 μmol/L, [179–333] ;p < 0,02), mais l’hypo-uricémie (≤ 240 μmol/L) n’était pas un signe performant dans le diagnostic de SIADH : sensibilité 71 %, spécificité 53 %. Le rapport de vraisemblance diagnostique était de 1,67 pour le signe présent et de 0,49 pour le signe absent.ConclusionsLe SIADH s’accompagne d’hypo-uricémie ; mais dans la pratique clinique courante, contrairement à ce qui a été publié, cette baisse de l’uricémie est trop ténue et inconstante pour distinguer entre SIADH et autre cause d’hyponatrémie.