Nous rapportons l’observation d’une patiente, âgée de 62 ans, présentant depuis plusieurs mois des troubles sensitifs avec ataxie, rattachés à une polyradiculonévrite chronique ne répondant pas à une corticothérapie. Le bilan étiologique montrait comme seule anomalie un taux sanguin de pyridoxine particulièrement élevé, s’expliquant par la prise d’une supplémentation polyvitaminique orale depuis plusieurs années. Nous discutons le lien entre le tableau clinique et électrophysiologique de polyradiculonévrite chronique et l’hypervitaminose B6 en nous référant à d’autres observations rapportées dans la littérature. Cette observation illustre la possibilité d’effets secondaires à long terme des supplémentations vitaminiques orales, en particulier la pyridoxine, et justifie la prudence dans leur prescription.