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Traitement chirurgical des séquelles de brûlures profondes du sein : 25ans d’expérience

Auteurs : Ho Quoc C1, Bouguila J, Brun A1, Voulliaume D1, Comparin J-P1, Foyatier J-L1
Affiliations : 1Service de chirurgie plastique réparatrice et esthétique, centre hospitalier Saint-Joseph–Saint-Luc, 20, Quai Claude-Bernard, 69365, Lyon, France
Date 2012 Février, Vol 57, Num 1, pp 35-40Revue : Annales de chirurgie plastique et esthétiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.anplas.2010.07.006
Article original
Résumé

IntroductionLes séquelles de brûlures profondes de la région thoracomammaire ont la particularité d’empêcher le développement de la glande mammaire chez l’adolescente, car le tissu cicatriciel devient une enveloppe inextensible. Chez l’adulte, les rétractions cicatricielles provoquent des déformations du sein, pouvant aller jusqu’à son amputation. Le but de ce travail est de préciser l’intérêt de l’expansion cutanée dans la reconstruction mammaire en terrain brûlé, chez l’adolescente prépubère et chez l’adulte.Patientes et méthodesNous avons réalisé une étude rétrospective sur 25 ans incluant des patientes traitées chirurgicalement pour des séquelles de brûlures thoracomammaires. Les paramètres étudiés ont été : les techniques chirurgicales utilisées étape par étape en fonction des séquelles, le délai moyen entre chaque intervention, et les résultats morphologiques et esthétiques obtenus.RésultatsVingt-huit patientes ont été opérées entre 1983 et 2008. Chaque patiente a été opérée 4,5 fois en moyenne (deux à 12 fois) sur une période moyenne de 6,3 ans (un à 19 ans). Les patientes adultes ont présenté un nombre d’intervention plus élevé (5,5 en moyenne) que les adolescentes prépubères (2,4 en moyenne). Le nombre d’expansion cutanée moyen par patiente a été de 1,2 (0 à trois). Soixante-deux expandeurs ont été posés (un à huit), de volume moyen 390 cm3(180–1200). La durée moyenne de l’expansion cutanée est de sept mois (quatre à dix). Vingt-cinq prothèses mammaires ont été posées, 11 mois en moyenne (six à 17) après le débridement. Trois changements de prothèses ont eu lieu en moyenne 5,3 ans après la pose (trois à huit). La symétrisation et la reconstruction de la plaque aréolomamolonnaire ont été réalisées en général en même temps, un an après la dernière intervention. Toutes les patientes ont été satisfaites du résultat esthétique et morphologique. Ces résultats, analysés sur une période de 25 ans, montrent une évolution qualitative certaine et une diminution des complications postopératoires.DiscussionL’expansion cutanée locorégionale apporte des résultats très satisfaisants. Chez l’adolescente prépubère, l’apport des lambeaux cutanés d’expansion permet le développement quasi normal de la glande mammaire. Chez la femme adulte, elle apporte l’enveloppe cutanée qui pourra accueillir si nécessaire le complément de volume : l’implant mammaire d’augmentation. Le lipomodelage chirurgical et les lambeaux musculocutanés d’expansion, autres alternatives dans la reconstruction du volume mammaire, sont également discutés. La reconstruction mammaire en terrain brûlé donne des résultats morphologiques satisfaisants pour la majorité des patientes malgré la forme du sein souvent imparfaite et la persistance des cicatrices multiples.

Mot-clés auteurs
Reconstruction mammaire; Séquelles de brûlures; Sein; Expansion cutanée;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Ho Quoc C, Bouguila J, Brun A, Voulliaume D, Comparin J-P, Foyatier J-L. Traitement chirurgical des séquelles de brûlures profondes du sein : 25ans d’expérience. Ann Chir Plast Esthet. 2012 Fév;57(1):35-40.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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