Affections potentiellement malignes de la muqueuse buccale: nomenclature et classification.
Auteurs : Ben Slama L1Les derniers travaux du groupe d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont recommandé d'abandonner la distinction entre lésions et conditions précancéreuses. Le terme à utiliser est « affections potentiellement malignes ». Parmi toutes ces affections, la leucoplasie est la plus fréquente et l'érythroplasie est plutôt rare. Elles sont toujours définies par exclusion des lésions blanches ou érythémateuses d'origine connue. En dépit des nombreux progrès de la biologie moléculaire, aucun marqueur ne permet de prévoir la transformation maligne. Quand il est possible, le traitement de ces lésions est chirurgical, qu'il y ait ou non une dysplasie. On ignore s'il permet réellement d'éviter la survenue d'un carcinome épidermoïde. Le caractère potentiellement malin du lichen plan buccal est toujours discuté. Le risque de transformation maligne y est nettement inférieur à celui des leucoplasies. Aucune thérapeutique ne permet actuellement de l'éviter. Les autres affections potentiellement malignes, fibrose sous-muqueuse, chéilite actinique, lupus et déficits immunitaires sont plus rares.