But de l’étudePour évaluer les résultats immédiats et à court terme de la transplantation cardiaque en super urgence (SU) et l’impact de l’extracorporeal membrane oxygenation(ECMO) chez les patients en attente de greffe, nous avons réalisé une étude rétrospective comparative portant sur 20 patients transplantés consécutivement entre janvier 2004 et septembre 2007 à Rennes.Patients et méthodesDeux groupes de dix patients ont pu être constitués : un groupe transplanté en SU sans ECMO ; un groupe transplanté en SU avec une ECMO préopératoire.Résultats(1) Groupe SU sans ECMO : la survie à deux ans était de 70 %. La durée moyenne d’hospitalisation était de 26,4 jours. Trois patients ont bénéficié d’une ECMO postgreffe pour défaillance du greffon, sans complication observée en rapport avec l’assistance. Il n’y a eu aucun rejet ni retransplantation. À deux ans, tous les patients ayant quitté l’hôpital étaient vivants ; (2) groupe SU avec ECMO : la survie à deux ans était de 90 %. Plusieurs complications en rapport avec l’assistance ont été observées : deux ischémies de membre inférieur, trois lymphorrhées de scarpa, un changement de canules pour drainage insuffisant et un œdème aigu du poumon traité par septostomie interauriculaire percutanée. La durée moyenne d’hospitalisation était de 45 jours. Il n’y a eu aucun rejet ni retransplantation et à deux ans, tous les patients ayant quitté l’hôpital étaient vivants.ConclusionBien que non significatifs, ces résultats donnent une photographie de notre pratique actuelle. L’ECMO permet d’amener à la greffe des patients graves, au prix d’une morbidité non négligeable. Une étude comparative de plus grande ampleur et multicentrique serait souhaitable.