But de l’étudeDéterminer la prévalence deC. parapsilosis sensu stricto,C. orthopsilosiset deC. metapsilosisdans les candidémies au CHU de Nantes et évaluer la sensibilité in vitro des isolats vis-à-vis des trois échinocandines (caspofungine, micafungine et anidulafungine).Matériel et méthodesÉtude rétrospective (mars 2004 à juillet 2009) de 178 épisodes de candidémies correspondant à 183 isolats deCandidaspp. identifiées par les méthodes traditionnelles phénotypiques. Identification rétrospective des isolats deC. parapsilosispar analyse des régions ITS. Détermination des concentrations minimales inhibitrices par E-test®. Recherche de mutations associées à la résistance sur le gèneFKS1 chez toutes les souches non sensibles (concentrations minimales inhibitrices [CMI] > 2 μg/mL).RésultatsDurant la période de l’étude,C. parapsilosis sensu latoa été responsable de 27 épisodes de candidémies au second rang aprèsC. albicansen termes de fréquence (n = 99, 54,1 %). AucunC. orthopsilosisniC. metapsilosisn’a été identifié à l’issue de l’analyse moléculaire. Conformément à la littérature, tous les isolats présentaient des CMI relativement élevées vis-à-vis des échinocandines. Toutefois, l’ensemble des isolats restaient sensibles à la caspofungine et à la micafungine (CMI ≤ 2 μg/mL), avec une bonne concordance des résultats entre 24 heures et 48 heures (CMI50 = 0,75 μg/mL, CMI90 = 1,5 μg/mL). Quatorze isolats, sensibles à l’anidulafungine à 24 heures (CMI50 = 1 μg/mL, CMI90 = 1,5 μg/mL) apparaissaient non sensibles à 48 heures (CMI50 = 3 μg/mL, CMI90 = 12 μg/mL) malgré l’absence de mutation associée à la résistance.ConclusionNous confirmons la faible prévalence deC. orthopsilosisetC. metapsilosisdans les candidémies au CHU de Nantes. Les difficultés d’interprétation des CMI par la méthode E-test®sont discutées.