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Polymorphisme clinique de la myasthénie à point de départ oculaire ; analyse rétrospective sur cinq ans

Auteurs : Boumendil J, Clermont-Vignal C1, Gout O2, Fechner C1, Dufier J-L3, Morax S1
Affiliations : 1Service d’ophtalmologie, Fondation ophtalmologique de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France2Service de neurologie, Fondation ophtalmologique de Rothschild, 25, rue Manin, 75019 Paris, France3Service d’ophtalmologie, hôpital Necker–Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France
Date 2010 Décembre, Vol 33, Num 10, pp 728-738Revue : Journal français d'ophtalmologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.jfo.2010.09.005
Communication de la SFO
Résumé

IntroductionLa myasthénie est une pathologie de la jonction neuromusculaire pouvant mettre en jeu le pronostic vital et présentant un grand polymorphisme clinique à l’origine d’un diagnostic souvent difficile.Patients et méthodeNous présentons une série de 15 patients, suivis à la Fondation ophtalmologique de Rothschild entre 2002 et 2007 afin d’illustrer la diversité clinique de cette pathologie. Tous les patients ont consulté au départ en ophtalmologie pour des symptômes oculaires ayant secondairement abouti au diagnostic de myasthénie.RésultatsLors du diagnostic de la maladie, 11 patients sur 15 présentaient un ptosis associé à une diplopie, deux patients sur 15 présentaient un ptosis isolé et deux patients présentaient une diplopie isolée. Le bilan de myasthénie a permis la découverte d’un thymome malin chez trois patients, et d’une hyperplasie thymique chez un patient. Une association auto-immune a été trouvée chez deux patients: le premier présentait une thyroïdite de Hashimoto et le second a développé une neuromyélite optique quelques années après sa myasthénie. Deux patients ont secondairement développé une myasthénie généralisée.DiscussionNotre série de patients présente un faible taux de généralisation comparé au données de la littératures qui s’accordent pour dire que deux tiers des patients généralisent leur myasthénie à point de départ oculaire dans les deux à trois ans suivant le diagnostic. Cela pourrait s’expliquer par la prise en charge précoce de ces patients, et la mise en place fréquente d’un traitement immunomodulateur, diminuant le risque de généralisation selon certaines études.ConclusionMalgré le faible nombre de patients, cette étude met bien en évidence la diversité clinique de cette pathologie et les risques qu’elle peut engendrer. Une collaboration étroite entre ophtalmologistes et neurologues est nécessaire pour permettre une prise en charge idéale de ces patients.

Mot-clés auteurs
Myasthénie; Maladie de la jonction neuromusculaire; Thymome;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Boumendil J, Clermont-Vignal C, Gout O, Fechner C, Dufier J-L, Morax S. Polymorphisme clinique de la myasthénie à point de départ oculaire ; analyse rétrospective sur cinq ans. Journal français d'ophtalmologie. 2010 Déc;33(10):728-738.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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