Imagerie de l'infection urinaire de l'enfant.
Auteurs : Avni FE1, Cassart ML'infection urinaire est une pathologie très fréquente chez les enfants. Son diagnostic, sa prise en charge et son traitement ont fait l'objet d'une abondante littérature et ont alimenté de nombreuses controverses. Identifier les patients à risque d'infection et ceux à risque d'infection compliquée sont les défis majeurs. Les complications à long terme comprennent la néphropathie de reflux, l'hypertension et l'insuffisance rénale. L'imagerie joue un triple rôle: affirmer le diagnostic chez les patients dont la symptomatologie est équivoque ; déterminer les patients à risque de récidive ; un rôle préventif par le dépistage anténatal des uropathies malformatives. En situation aiguë, l'échographie joue un rôle essentiel dans le dépistage des uropathies malformatives. L'utilisation complémentaire du Doppler couleur est importante pour visualiser des zones inflammatoires rénales. A ce jour, l'examen isotopique au DMSA est toujours l'examen de référence pour démontrer une atteinte parenchymateuse. Le scanner et l'IRM sont rarement utilisés en période aiguë. La cystographie rétrograde quant à elle, est essentielle pour démontrer un reflux vésico-urétéral associé. Un algorithme décisionnel peut être proposé sur base de l'échographie, du DMSA suivi par une cystographie si l'un ou l'autre sont positifs. En cas de recherche d'abcès compliquant la PNA, un CT ou une IRM peuvent être réalisés. Par ailleurs, la DMSA est l'examen de référence pour démontrer des cicatrices rénales, séquelles de l'infection. A l'avenir, l'utilisation de l'IRM s'élargira fort probablement pour la démonstration de l'atteinte rénale, de l'uropathie associée ou encore des cicatrices.