Les endophtalmies endogènes représentent environ 5 à 10 % des endophtalmies et sont d’origine bactérienne ou fongique. De nombreux facteurs de risque ont été identifiés et l’atteinte oculaire est souvent liée à un ou plusieurs foyers infectieux systémiques, évoluant généralement à bas bruit. La symptomatologie clinique mime initialement une panuvéite, ce qui a pour conséquence un retard diagnostique notable. Les examens complémentaires permettent de confirmer le diagnostic et d’isoler l’agent infectieux responsable. Le traitement spécifique repose sur une stratégie systémique adaptée, associée à des injections intravitréennes et le cas échéant une vitrectomie. Malgré une approche thérapeutique agressive, le pronostic visuel demeure réservé. La sensibilisation des ophtalmologistes et des infectiologues permettrait de réduire le délai diagnostique afin d’instaurer un traitement dans des délais brefs et éviter une cécité définitive.