But de l’étudeCe travail a pour but d’étudier des formes cliniques surtout anciennes de l’épanchement de Morel-Lavallée, de discuter la place de l’aponévrotomie de Ronceray et de proposer des critères d’indication thérapeutique.Patients et méthodeIl s’agissait d’une série rétrospective continue sur 20 ans de 1989 à 2009. Onze hommes et huit femmes, âgés en moyenne de 36,7 ans, ont été traités pour un épanchement de Morel-Lavallée. L’étiologie dominante était les accidents de la voie publique. La collection était ancienne supérieure à trois semaines pour sept patients. Le volume de la collection liquidienne était en moyenne de 1237 cm3(extrêmes 60 cm3–12 L).RésultatsLe traitement conservateur avait concerné tous les patients qui avaient une collection récente inférieure à trois semaines et trois autres qui avaient une collection ancienne. Le traitement chirurgical a été institué en définitive dix fois dont quatre en première intention et six fois après l’échec du traitement antérieur. La guérison a été obtenue d’emblée dans 91 % chez les patients qui avaient une collection récente par la seule méthode conservatrice et chez quatre patients par la méthode de Ronceray. Chez les trois autres, elle n’a été obtenue qu’au prix de débridements et de talcâge après un échec du premier traitement.ConclusionLes auteurs insistent sur certaines formes rares rencontrées en Afrique notamment « la forme virtuelle », les formes anciennes et les formes trop abondantes (12 L). Ils plaident pour la fenestration aponévrotique décrite par Ronceray pour ces dernières.