La candidose congénitale est une situation très rare secondaire à une infection inutéro. La forme systémique, plus fréquente chez le prématuré, est suspectée lorsqu’aux signes cutanés s’associent des signes de sepsis. Nous rapportons l’observation d’un nouveau-né de sexe féminin issu d’une mère dont la grossesse était compliquée d’une infection urinaire sans germe isolé traitée par céfotaxime 3 j avant l’accouchement. L’enfant né par voie basse à 35 semaines d’aménorrhée, était admis dans un tableau de détresse respiratoire modérée. L’examen révélait la présence d’une hépatomégalie et d’un rash cutané au niveau du tronc. La numération de la formule sanguine montrait une hyperleucocytose à 50 000/mm3 et la protéine C-réactive était négative. Le diagnostic d’infection bactérienne maternofœtale était suspecté et une antibiothérapie associant le céfotaxime et la gentamicine a été instaurée. Six heures après la naissance, l’apparition d’une éruption cutanée au niveau du tronc, des membres, du cou, des paumes et su scalp faisait suspecter une candidose congénitale. Le diagnostic était confirmé par la présence d’unCandidasur le prélèvement d’une vésicule. Le prélèvement vaginal de la mère était également positif àCandida albicans. La forme systémique était retenue devant l’association des lésions cutanées à une détresse respiratoire, une hépatomégalie et une hyperleucocytose. Le traitement associait le fluconazole par voie intraveineuse (6 mg/kg/j) et la nystatine sur les lésions cutanées pendant 3 semaines. Le nouveau-né était totalement asymptomatique à l’âge de 18 mois.