Le cancer du sein est la cause la plus fréquente de méningite carcinomateuse (MC) parmi les tumeurs solides. Cette série monocentrique rapporte les caractéristiques de 91 patientes présentant une méningite carcinomateuse d’un cancer du sein traité par méthotrexate intrathécal (MTX) entre 2000 et 2007. Un traitement intrathécal par : MTX (15 mg/j ; j1 à j5), dépomedrol (40 mg ; j1) et acide folinique (12 mg IV ou 25 mg PO ; j1 à j5) était administré toutes les deux semaines. La survie des patientes a été analysée en fonction des caractéristiques de leur tumeur et de la réponse clinique et biologique au traitement. La survie médiane était de 4,5 mois (0-53). En analyse multivariée, les facteurs de mauvais pronostic lors du diagnostic sont : l’OMS > 2 (p = 0,006, RR = 0,33 [0,15-0,71]), plus de trois lignes de chimiothérapie avant le diagnostic (p = 0,03, RR = 0,40 [0,19-0,93]), l’absence de récepteurs hormonaux sur la tumeur initiale [p = 0,02, RR = 0,4 [0,19-0,90]) et un dosage élevé du cyfra-21-1 dans le LCR (p = 0,048, RR = 0,09-0,99). La progression clinique après un cycle et la réponse biologique après deux cycles étaient corrélés de manière indépendante à la survie globale (p < 0,001, RR = 0,09 [0,02-0,37] etp = 0,003, RR = 3,6 [1,5-8,5], respectivement). Un score ayant pour but de définir trois groupes de patientes est proposé.ConclusionLe pronostic des patientes atteint de MC est mauvais mais 25 % des malades sont encore en vie à un an. Ce score pronostique pourrait aider à la décision thérapeutique après avoir été validé dans d’autres études cliniques.