La tuberculose, maladie infectieuse curable par un traitement antibiotique bien conduit, demeure un enjeu majeur de santé publique à l’échelle planétaire. La stratégie thérapeutique est bien standardisée, elle fait appel à quatre antibiotiques de première ligne qui sont généralement bien tolérés mais qui individuellement et associés ont des effets indésirables fréquents. L’isoniazide a une toxicité hépatique ; il est responsable de neuropathies. La rifampicine est un puissant inducteur enzymatique responsable de réactions immunoallergiques sévères en cas de traitement discontinu. La pyrazinamide a une hépatotoxicité parfois redoutable. L’éthambutol peut être responsable d’une sévère toxicité oculaire. Des médicaments antituberculeux anciens ou de nouvelle génération sont utilisés sur les bacilles résistants, ils sont eux-mêmes source d’effets indésirables. Le traitement de la tuberculose est standardisé mais la décision de traiter est indissociable de l’évaluation des effets secondaires éventuels qui justifient le bilan préthérapeutique, la surveillance tout au long de la prise en charge comme l’éducation et la participation du patient à son traitement. Ce travail décrit les événements indésirables des différents médicaments antituberculeux, puis en fonction de terrains particuliers, avant d’envisager des conduites à tenir devant leur survenue.