IntroductionSi les accidents vasculaires cérébraux restent la principale manifestation neurologique du syndrome des antiphospholipides, d’autres tableaux cliniques beaucoup plus rares, sans support thrombotique apparent, peuvent parfois simuler la symptomatologie classique de la sclérose en plaques.ObservationUne femme, âgée de 46 ans, ayant deux antécédents de fausses couches, présenta quatre épisodes neurologiques subaigus (une névrite optique, une paralysie faciale périphérique droite, une paraparésie spastique et une monoparésie brachiale droite). Le diagnostic de sclérose en plaques a été posé selon les critères de Mac Donalds. La survenue d’une thrombopénie au cours de la dernière poussée a fait reconsidérer le diagnostic. Le dosage des anticorps antiphospholipides s’est révélé positif. L’ensemble des éléments cliniques et paracliniques a permis de retenir le diagnostic de syndrome des antiphospholipides associé à une sclérose en plaques.ConclusionLa distinction entre la sclérose en plaques associée à un syndrome des antiphospholipides et les manifestations neurologiques non thrombotiques du syndrome des antiphospholipides est capitale en raison de la prise en charge thérapeutique différente. Cependant cette distinction est parfois difficile vue la similitude clinique, radiologique et biologique des deux affections.