ObjectifsLes ruptures du ligament scapholunaire sont responsables d’une instabilité scapholunaire puis d’une arthrose radiocarpienne. De nombreuses techniques chirurgicales ont été décrites sans qu’aucune ne montre sa supériorité. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats sur la symptomatologie clinique des capsulodèses au ligament scaphotriquétral dans le cadre de l’instabilité scapholunaire débutante.MéthodesNotre étude rétrospective comprend 28 patients, 22 hommes pour six femmes, de moyenne d’âge 37,8 ans, opérés entre janvier 2006 et décembre 2008, avec un délai moyen entre le traumatisme et l’intervention de 9,9 mois. Un signe de Watson était positif chez 26 patients. Tous les patients ont eu un bilan d’imagerie complet comprenant des radiographies du poignet statiques, dynamiques et un arthroscanner. Les patients inclus dans l’étude présentaient une instabilité scapholunaire statique ou dynamique. Une capsulodèse au ligament scaphotriquétral selon Berger a été pratiquée ainsi qu’une dénervation partielle du poignet systématique.RésultatsÀ la révision, avec un recul moyen de 24 mois, nous constatons une diminution significative des mobilités actives du poignet avec une perte modérée de flexion de 11 % et une diminution de l’arc de mobilité du poignet de 13°. La force musculaire postopératoire était augmentée. La stabilité du poignet était améliorée chez 26 patients ne présentant aucun signe de Watson postopératoire. La douleur postopératoire mesurée avec une échelle visuelle analogique (Eva) était notée à 2,4 (p < 0,005). Vingt et un patients ont repris leur activité professionnelle sans adaptation de leur poste de travail alors que dans 67 % des cas, il s’agissait de travailleurs manuels. Dans notre série nous avons observé deux complications : une algodystrophie et une arthrite.ConclusionDe nombreuses techniques ont été décrites pour le traitement des lésions scapholunaires, du simple brochage scapholunaire aux arthrodèses partielles intracarpiennes. Notre série montre que la capsulodèse réalisée à l’aide de la moitié proximale du ligament scaphotriquétral améliore la symptomatologie clinique des instabilités scapholunaires débutantes.