Il existe de nombreuses molécules utilisées dans la rosacée, d’abord en topiques (principalement le métronidazole, l’acide azélaïque, des antibiotiques, les dérivés soufrés, les rétinoïdes) et des médicaments per os (principalement les cyclines, le métronidazole et les macrolides). Dans certains cas, le traitement de première intention est systémique, en raison de l’importante irritabilité faciale, qui peut entraîner une intolérance aux médicaments topiques. L’isotrétinoïne est parfois utilisée en cas de rosacée résistante. Malheureusement, la majorité des études disponibles sur le traitement de la rosacée sont de faible qualité, avec d’importants risques de biais dans les conclusions. Une revue Cochrane récente a conclu que seul le métronidazole et l’acide azélaïque topiques ainsi que la doxycycline per os à 40 mg ont fait la preuve de leur efficacité dans la rosacée modérée à sévère. Des essais contrôlés de bonne qualité restent indispensables dans cette maladie.Dans notre pratique, nous recherchons systématiquement la présence de deux facteurs d’exacerbation, l’infection àHelicobacter pyloriet la pullulation intestinale. Lorsqu’ils sont mis en évidence, nous utilisons des antibiotiques adaptés. Si ce n’est pas le cas, nous employons les cyclines et le métronidazole per os dans la rosacée papulo-pustuleuse. Nous recherchons aussi la présence deDemodex folliculorum. Quand la densité deDemodexest supérieure à 5/cm2, nous utilisons initialement le crotamiton à 10 % ou le métronidazole topique.