IntroductionLe syndrome d’Erasmus est défini par l’association d’une sclérodermie systémique (SS) à une exposition à la silice. Une silicose peut précéder la SS mais celle-ci peut être inaugurale, dans ce cas la notion d’exposition à la silice doit être recherchée comme un élément du diagnostic.ObservationPatient âgé de 46 ans aux antécédents de tuberculose pulmonaire, qui consultait pour une dyspnée d’effort et une dysphagie. À l’examen, il présentait un visage figé avec un érythème et des télangiectasies, un nez effilé, une sécheresse cutanée, un syndrome de Raynaud ainsi qu’une sclérodactylie. L’imagerie thoracique montrait des pseudo-masses de fibrose bilatérales. Les anticorps antinucléaires, anti-topo-isomérase 1 et antihistones étaient positifs.ConclusionCette présentation clinique du syndrome d’Erasmus associant une sclérodermie systémique et des masses pseudo-tumorales peut poser le problème de diagnostic différentiel avec le cancer bronchopulmonaire, et nécessite une surveillance clinique et radiologique stricte puisque aussi bien la silicose que la sclérodermie sont à haut risque de néoplasie.