IntroductionLa multiplication des présentations galéniques de forme ophtalmologique de corticoïdes ne cesse de croître sur le marché : solutions, gels ou encore suspensions. Les collyres en suspension nécessitent avant leur instillation une agitation qui n’est pas toujours bien conduite. Cet essai étudie l’impact de l’agitation sur la teneur en corticoïdes des suspensions comparativement à ceux des gels et solutions.MéthodesLes teneurs en corticoïde d’une goutte d’une solution ou d’une suspension de dexaméthasone ou de suspension ou de gel de bétaméthasone ont été comparées par chromatographie liquide. Ces teneurs ont été dosées après cinq, dix, 30 secondes ou une minute d’agitation à l’aide d’un agitateur ou sans agitation.RésultatsLes résultats de cette étude montrent que, quelle que soit la durée d’agitation, la forme suspension semble moins adaptée à l’instillation des corticoïdes. En effet la suspension ne permet pas de délivrer des teneurs en corticoïdes homogènes (moyenne comprises entre 23 et 99 %) contrairement aux solutions et gel ou environ 100 % de la teneur en corticoïde est restituée à chaque goutte.ConclusionIl est nécessaire que le médecin et le pharmacien rappellent au patient le bon usage de ces suspensions avant l’instillation. Face à un échec, il est impératif de vérifier les règles d’instillation avant de remettre en cause l’observance du patient.