ObjectifDécrire les caractéristiques cliniques des toux sèches, leurs conséquences socioprofessionnelles et sur la qualité de vie des patients.MéthodeÉtude observationnelle transversale conduite en pratique quotidienne de médecine générale.RésultatsMille six cent cinq patients âgés de 43 ans, du sexe masculin pour 52,2 %, ont été inclus dans l’étude. Une irritation pharyngée était présente chez 95,4 % des patients, une asthénie chez 90,2 %, des céphalées chez 78,3 %, des douleurs musculaires chez 75,8 %, une dysphonie chez 42,3 %, une altération de l’état général chez 23,1 %, une dysphagie chez 19,8 %, et une dyspnée chez 17,4 %. Un syndrome infectieux constituait l’origine probable de la toux de 48,3 % des patients. La toux altérait la vie familiale de 92,7 % d’entre eux, la vie professionnelle de 81,7 %, la vie sociale de 90,8 %. Le score de qualité de vie Cough Specific Quality of Life Questionnaire (CQLQ) valait 56 en moyenne, sur un total maximal de 112 reflétant une nette altération de leur qualité de vie. On relève que 47,3 % des patients sont épuisés, 38,8 % ont des nausées et 15,8 % ont des vomissements. Parmi les patients, 14,0 % ont des pertes d’urines et, chez les femmes, ce pourcentage atteint 28,0 % ; 76,7 % ont des troubles du sommeil du fait de leur toux et 24,4 % ont un score d’Epworth supérieur à 18, traduisant un risque sévère d’assoupissement au cours de la journée.ConclusionUne prise en charge efficace de la toux apparaît ainsi comme une nécessité absolue qui dépasse de loin le simple inconfort de la toux elle-même.