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Les deux formes de la pancréatite auto-immune

Auteurs : Rebours V1, Lévy P
Affiliations : 1773-CRB3, AP–HP, hôpital Beaujon, université Paris-Diderot-Paris 7, service de gastroentérologie et pancréatologie, pôle des maladies de l’appareil digestif, 92118 Clichy cedex, France
Date 2012 Juin, Vol 41, Num 6 Pt 1, Part 1, pp 580-592Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2011.09.020
Mise au point
Résumé

Points essentielsLapancréatite auto-immune (PAI)est une affection rare, représentant moins de 5 % des pancréatites chroniques. Bien que le concept de PAI ait été décrit il y a 20 ans, lescritères diagnostiques(ou critères HISORt) ont été publiés en 2006.La difficulté de valider les critères HISORt et ainsi de porter le diagnostic final de PAI dans les séries occidentales est à l’origine depuis un an d’unenouvelle nomenclature différenciant les PAI de types 1 et 2. Cette nomenclature reposant sur des données anatomopathologiques correspond au mieux aux réalités cliniques et aux différences rencontrées entre séries asiatiques et occidentales.LesPAI de type 1 correspondent à la maladie sclérosante à IgG4. Ses particularités histologiques sont un infiltrat lymphoplasmocytaire (positif en immuno-histochimie aux anticorps anti-IgG4) péricanalaire dense, une fibrose pancréatique et des veinulites oblitérantes. Cette maladie auto-immune est dite systémique à IgG4. Les immunoglobulines sériques sont fortement élevées et sont à l’origine d’une atteinte multi-organe (atteinte principalement biliaire). Cette forme est plus fréquente en Asie et ne représente que 20 à 30 % des PAI en Occident.LesPAI de type 2 sont les formes majoritaires en Europe et aux États-Unis. Elles correspondent à une atteinte quasi-exclusive du pancréas révélée par des pancréatites aiguës bénignes dont le risque de récidive est plus faible que pour le type 1. Les taux d’immunoglobulines sériques sont normaux. Une maladie inflammatoire de l’intestin est associée dans 20 à 30 % des cas sans explication physiopathologique connue.Le diagnostic de PAI repose sur un faisceau d’arguments au sein duquel l’imagerie tient une place prépondérante, notamment la cholangiopancréato-IRM (CP-IRM).Grâce aux avancées récentes, les caractéristiques histologiques, d’imagerie et cliniques de la PAI sont maintenant connues et permettent de limiter les prises en charge inadaptées.Le traitement de référence est la corticothérapiede courte durée (quatre semaines) séquentielle en fonction des symptômes et des rechutes.

Mot-clés auteurs
Forme; Pancréatite;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Rebours V, Lévy P. Les deux formes de la pancréatite auto-immune. La Presse médicale. 2012 Juin;41(6 Pt 1):580-592.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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