IntroductionLa myokimie de l’oblique supérieur (notée MOS) est une pathologie méconnue et probablement sous-diagnostiquée. À partir de trois patients sont décrits les signes cliniques de cette affection. Puis, à partir d’une revue de la littérature, nous proposons une conduite à tenir diagnostique et thérapeutique.ObservationÉtude rétrospective de trois cas de patients âgés de 40 à 55 ans, ayant consulté pour des oscillopsies intermittentes brèves et monoculaires.DiscussionLa symptomatologie de la myokimie de l’oblique supérieur est très stéréotypée : il s’agit toujours d’oscillopsies verticales monoculaires et/ou de diplopie verticale avec torsion. Ces troubles étant de survenue intermittente et de durée brève. La clinique est en rapport avec une hyperexcitabilité neurogène de l’oblique supérieur. Le traitement peut être médical (carbamazépine, gabapentine, bêta bloquant) ou chirurgical. De récentes publications rapportent la compression vasculaire du nerf IV comme cause possible de l’affection faisant rentrer la MOS dans le cadre plus général des conflits vasculonerveux.ConclusionLa myokimie de l’oblique supérieur est une affection relativement méconnue, malgré une clinique stéréotypée. Il s’agit d’une affection bénigne mais qui peut être invalidante. Elle révèle parfois un processus intracrânien pathologique, qui doit alors bénéficier d’une thérapeutique spécifique.