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Néphropathie hyperuricémique familiale juvénile

Auteurs : Hummel A1
Affiliations : 1Service de néphrologie, hôpital Necker–Enfants-Malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France
Date 2012 Avril, Vol 8, Num 2, pp 117-125Revue : Néphrologie et ThérapeutiqueType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.nephro.2011.11.012
Expertise Médicale Continue en néphrologie
Résumé

La néphropathie hyperuricémique familiale juvénile est une pathologie héréditaire rare se transmettant sur le mode autosomique dominant. Elle se caractérise par un défaut d’excrétion des urates responsable d’une hyperuricémie souvent compliquée de goutte précoce. L’atteinte rénale est une néphropathie tubulo-interstitielle. L’imagerie montre parfois des kystes en taille et nombre variables. La biopsie rénale bien que peu spécifique met en évidence une fibrose interstitielle parfois inflammatoire, des îlots de tubes atrophiques parfois dilatés et aux parois irrégulièrement festonnées. L’insuffisance rénale évolue progressivement vers le stade terminal entre 30 et 60 ans. Le traitement par allopurinol est recommandé dès les stades précoces de la maladie, son efficacité sur le ralentissement de la maladie est incertaine. Il existe une hétérogénéité génétique dans cette maladie. Seul le gène uromoduline codant pour la protéine de Tamm-Horsfall a jusqu’ici pu être mis en cause dans moins de la moitié des familles. Les mutations décrites touchent le plus souvent une cystéine au sein de l’exon 4 entraînant une rétention de la protéine anormale dans le reticulum endoplasmique des cellules de l’anse de Henlé et une diminution de son excrétion urinaire. La physiopathologie de la maladie est encore incertaine. Les fonctions de la protéine de Tamm-Horsfall sont mal connues (rôles anti-infectieux, antilithiasique, immunomodulateur). Les sourisknock-outne développent pas de phénotype rénal mais sont plus sujettes aux infections urinaires àEColi. Des mutations du gène de l’uromoduline ont également été mises en évidence dans la maladie kystique de la médullaire, néphropathie tubulo-interstitielle autosomique dominante longtemps distinguée de la néphropathie hyperuricémique familiale juvénile. La génétique a permis de considérer ces deux entités comme les facettes d’une même maladie qu’il conviendrait d’appeler néphropathie associée à l’uromoduline. Au moins deux autres gènes ont été impliqués dans des tableaux cliniques similaires :TCF2 et le gène codant pour la rénine.

Mot-clés auteurs
Néphropathie hyperuricémique familale juvénile; Néphropathie tubulo-interstitielle; Goutte précoce; Maladie autosomique dominante; Uromoduline; Protéine de Tamm-Horsfall;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Hummel A. Néphropathie hyperuricémique familiale juvénile. Néphrologie et Thérapeutique. 2012 Avr;8(2):117-125.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


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