IntroductionLes anomalies du parenchyme testiculaire et les cancers du testicule sont plus fréquents chez les patients infertiles, ce qui conduit à recommander la réalisation d’une échographie testiculaire systématique.MéthodesIl s’agit d’une étude clinique rétrospective reprenant tous les patients ayant subi une orchidectomie totale ou partielle, de janvier 2000 à juillet 2010, pour lésion testiculaire découverte au cours d’un bilan d’infertilité. Les données du bilan, le type de chirurgie et les résultats anatomopathologiques ont été relevés.RésultatsQuarante-cinq lésions testiculaires ont été opérées. La majorité des tumeurs (80 %) était non palpable, de découverte échographique. Le geste opératoire a consisté dans huit cas en une orchidectomie partielle, et dans 37 cas en une orchidectomie élargie. Une analyse anatomopathologique extemporanée a été réalisée dans 13 cas, et a conduit à deux orchidectomies élargies. L’analyse anatomopathologique a mis en évidence 33 (73,3 %) lésions bénignes (11 hyperplasies leydigiennes, 17 tumeurs à cellules de Leydig, cinq nodules à cellules de Sertoli) et dix (22,2 %) lésions malignes (neuf séminomes et un tératome mature). Toutes les lésions découvertes dans le cadre d’un syndrome de Klinefelter (n = 10) étaient bénignes.ConclusionLa majorité des lésions testiculaires non palpables de découverte échographique au cours d’un bilan d’infertilité était bénigne. Il paraît licite de discuter une prise en charge conservatrice dans ce contexte, permettant de préserver la fonction endocrine et la fertilité des patients, tout en étant satisfaisant sur le plan carcinologique.