Points essentielsIl n’existe pas, à l’heure actuelle,de biomarqueur validé de la maladie de Parkinson (MP).Les signes cliniques de la MPcomportent des signes moteurs sensibles à la lévodopa et des signes non moteurs dopa-résistants. Certains signes non moteurs apparaissent au stade prémoteur, comme la constipation, l’hyposmie ou les troubles du comportement en sommeil paradoxal. La démence et les signes axiaux (trouble de la statique, freezing, chutes et dysarthrie) apparaissent à un stade tardif.L’atteinte pathologique n’est pas restreinte à la perte neuronale nigrostriée. Elle concerne aussi des noyaux autonomes et non autonomes du tronc cérébral et de la moelle épinière, le bulbe olfactif et le système nerveux autonome (SNA) périphérique. Des agrégats d’α-synucléine, appelés corps et neurites de Lewy, y sont précocement mis en évidence.L’étude du système nerveux entérique (SNE)permet de mettre en évidence la pathologie de Lewy du vivant des patients parkinsoniens, par le biais desbiopsies digestives. Sa mise en évidence au sein des glandes salivaires accessoires pourrait constituer un marqueur intéressant, mais les rares études concernées nécessitent confirmation.Un biomarqueur anatomopathologique de la MP analysable à différents stades de la MPpermettrait le diagnostic positif, le suivi de la progression de la maladie et contribuerait au développement et à la validation de traitements neuroprotecteurs.