L’hyperthécose ovarienne (HTO) est une pathologie rare mais qui représente après la ménopause, la première cause d’hyperandrogénie. Sa physiopathologie reste mal élucidée mais le syndrome métabolique souvent associé suggère que l’insulinorésistance, associée aux taux élevés de LH, pourrait jouer un rôle favorisant comme dans le syndrome des ovaires micropolykystiques (SOMPK). Nous rapportons les observations de quatre patientes ayant présenté une hyperandrogénie post-ménopausique. Leur taux de testostérone très élevé orientait vers une tumeur virilisante mais l’absence de lésions focalisées à l’imagerie, en dehors de très gros ovaires pour l’âge, et le syndrome métabolique associé, suggéraient une HTO. L’annexectomie bilatérale dans les quatre cas a permis de confirmer histologiquement le diagnostic et de traiter radicalement la sécrétion inappropriée d’androgènes.