IntroductionLe bénéfice des unités de soins intensifs neuro-vasculaires (USINV) sur la morbidité, la mortalité et la récupération après un accident vasculaire cérébral (AVC) est clairement démontré. Toutefois, la nécessité de la prise en charge précoce des troubles du langage dans ces unités spécialisées reste controversée. Les troubles de la déglutition y sont souvent pris en charge de façon non standardisée.États des connaissancesL’élaboration et la validation récente d’une échelle en français de dépistage rapide des troubles phasiques (LAST) à la phase aiguë de l’AVC doit permettre d’optimiser leur détection et leur prise en charge précoce. Les troubles de déglutition doivent aussi bénéficier d’un protocole de dépistage et de prise en charge, incluant une évaluation initiale précoce, puis répétée quotidiennement, des séances de rééducation individualisée, une adaptation des textures alimentaires, une éducation à un positionnement adéquat, la formation du personnel et une information aux familles.Perspectives et conclusionsLa mise en place de ces protocoles implique la coopération et la coordination des équipes médicales et paramédicales et la présence quotidienne d’une orthophoniste. Cette présence apparaît indispensable au sein des USINV afin que les patients ayant des troubles du langage ou de la déglutition bénéficient pleinement des prises en charges proposées dans cet article, qui ont déjà fait preuve de leur efficacité en termes de pronostic fonctionnel et de diminution de la morbi-mortalité.