ObjectifRapporter les résultats fonctionnels et la morbidité après double implantation asynchrone d’un sphincter urinaire artificiel (SAU) puis d’une prothèse pénienne gonflable (PPG).Patients et méthodesParmi les 250 patients pris en charge dans notre service entre 2000 et 2011 pour la mise en place d’un SAU, nous avons sélectionné rétrospectivement les patients ayant eu l’implantation d’une PPG. Les données suivantes ont été relevées : âge, étiologie de l’incontinence urinaire (IU) et de la dysfonction érectile (DE) et traitements antérieurs de l’IU et de la DE, date de l’implantation du SAU et de la PPG, délai entre les deux implants. Pour l’évaluation des résultats, nous avons comparé lepad-testet le nombre de protections avant et après le SAU, ainsi que le score IIEF5 avant et après la PPG. Les patients étaient revus à trois, six et 12 mois puis annuellement.RésultatsAu total, cinq patients ont été inclus. L’âge médian était de 69 ans. La médiane de suivi après PPG a été de 22,6 mois et le délai entre les deux implants a été de 50 mois. L’étiologie de l’IU et de la DE était dans quatre cas sur cinq une chirurgie prostatique. Une continence complète et sans fuite a été constatée chez trois patients et le score IIEF5 est passé de 6,6 en préopératoire à 22,2 pour quatre patients. Un patient a eu une érosion urétrale au niveau de la manchette du SAU six mois après l’implantation de la PPG. Ce dernier a donc été explanté mais est resté continent en gonflant à moitié les cylindres caverneux de la PPG.ConclusionL’utilisation combinée de ces deux implants permettait d’offrir une solution thérapeutique acceptable et une réponse adaptée à la souffrance fonctionnelle de certains patients, qui avaient tenté toutes les étapes thérapeutiques préalables sans succès.