La panniculite mésentérique (PM) correspond à une inflammation aspécifique de la racine du mésentère. Cette appellation désigne également le tableau clinique et radiologique qui lui est associé. Par usage, une hyperdensité mésentérique au scanner est souvent appelée PM sans préjuger de l’étiologie, ce qui entraîne une certaine confusion. Les signes cliniques sont principalement des douleurs mais la moitié des patients restent asymptomatiques. Une masse abdominale est palpable dans 50 % des cas. Il peut exister un syndrome inflammatoire d’intensité variable. La panniculite est évoquée devant une hyperdensité du mésentère au scanner, mais seul l’examen histologique permet de la confirmer. Celui-ci peut mettre en évidence différents stades : lipodystrophie (stade initial où prédomine la nécrose graisseuse), PM (infiltrat lymphocytaire majoritaire), mésentérite sclérosante (stade ultime avec principalement de la fibrose). Il peut également mettre en évidence un diagnostic différentiel simulant la panniculite au scanner, en particulier lymphomes, lipomes, liposarcomes. La panniculite peut être secondaire à des pathologies diverses et en particulier aux pathologies inflammatoires intra-abdominales ou être idiopathique. Les complications sont rares à type de compression digestive ou vasculaire. Le traitement reste empirique et n’est utile que chez les patients symptomatiques. Il peut comporter de la colchicine, des corticoïdes parfois associés à un immunosuppresseur. La chirurgie n’a d’utilité que pour la confirmation histologique du diagnostic. Une meilleure compréhension de la physiopathologie notamment de l’activité immunorégulatrice du tissu adipeux, permettra d’en améliorer la prise en charge.