IntroductionL’ostéome choroïdien est une tumeur rare, bénigne mais qui peut se compliquer de néovascularisation.Patients et méthodesUn patient âgé de 11 ans s’est présenté à la consultation pour flou visuel de l’œil droit. Le fond d’œil a permis de mettre en évidence une volumineuse tumeur choroïdienne aux contours géographiques et aux teintes caractéristiques d’un ostéome mais de localisation peu habituelle, dans le pôle postérieur, maculaire. On notait en son sein la présence d’une hémorragie sous-rétinienne. Le patient fut traité par trois injections intravitréennes (IVT) successives sous anesthésie générale de bévacizumab 1,25 mg/0,05 mL en raison de récidives de l’activité néovasculaire. Un examen en SD-OCT et en mode EDI fut réalisé avant chaque IVT.RésultatsLes examens en SD-OCT réalisés avant et après l’IVT de bévacizumab ont confirmé la régression du DSR de part et d’autre de la lésion et notamment en regard de l’hémorragie. Ils nous ont également permis d’individualiser les zones décalcifiées actives des zones calcifiées inactives et d’en suivre l’évolution après traitement.DiscussionLe traitement des néovaisseaux choroïdiens (NVC) secondaires à un ostéome choroïdien n’est pas bien codifié. Comme dans d’autres étiologies, les anti-VEGF (ici le bévacizumab) semblent efficaces pour faire régresser le néovaisseau et améliorer la fonction visuelle. Chez notre jeune patient, une anesthésie générale a été nécessaire pour réaliser chaque IVT. Le SD-OCT permet de confirmer le diagnostic et de suivre l’évolution du NVC. Le mode EDI est ici intéressant pour étudier la réflectivité de la choroïde.ConclusionNous présentons un cas rare d’ostéome choroïdien maculaire, examiné en SD-OCT. La survenue de NVC a nécessité la réalisation de plusieurs IVT d’anti-VEGF, avec un bon résultat anatomique et fonctionnel.