IntroductionAvec l’amélioration du pronostic de nombreux cancers, les complications tardives des traitements deviennent un enjeu de santé publique. Les neuropathies post-radiques, en dehors des plexopathies brachiales faisant suite à l’irradiation de cancers du sein, sont toutefois mal connues. Cet article a pour objectif de clarifier, par une revue actualisée, les principales atteintes du système nerveux périphérique liées à la radiothérapie.État des connaissancesDes formes cliniques nouvelles de neuropathies post-radiques ont été décrites, soulignant leur hétérogénéité. Cette hétérogénéité est topographique, liée à la diversité des sites anatomiques irradiés qui peuvent inclure les racines, plexus ou troncs nerveux. Elle est également évolutive avec une différence entre des formes précoces d’évolution souvent favorable et des formes tardives progressives. L’amélioration des méthodes d’investigation constitue un progrès majeur pour le diagnostic différentiel grâce à l’apport de l’IRM, du PET-scan et plus récemment, de la radiothérapie conformationnelle a posteriori.Perspectives et conclusionsL’importance de diagnostiquer précocement les complications tardives de la radiothérapie est soulignée par l’émergence de nouveaux traitements, agissant notamment sur le processus fibrotique. C’est le cas de l’association pentoxyfilline-tocophérol-clodronate (PENTOCLO,NCT01291433) pour laquelle un essai de phase III dans les neuropathies post-radiques est en cours.