ObjectifL’objectif de ce travail est de rapporter notre expérience du cerclage du col par voie abdominale et d’évaluer son efficacité selon la technique chirurgicale.Patientes et méthodesÉtude unicentrique rétrospective de 13 cas de cerclage cervico-isthmique par voie abdominale (huit par laparotomie et cinq par cœlioscopie), sept cas effectués hors grossesse et six cas entre 12 et 14 SA, entre 2004 et 2009. Nous avons analysé les antécédents obstétricaux, les étiologies de béance cervicale, les différentes stratégies thérapeutiques mises en œuvre pour leur prise en charge et le devenir obstétrical de ces patientes après cerclage.RésultatsL’âge moyen des patientes au moment du cerclage était de 35 ans [27–42 ans]. Les patientes avaient une gestité moyenne avant la mise en place du cerclage abdominal de 4,2 [1–7] avec une moyenne de 3,3 antécédents de fausses couches tardives ou d’accouchements prématurés. Quatre-vingt pourcent des patientes présentaient un ou plusieurs épisodes d’échec au cerclage par voie vaginale de type Mac Donald-Hervet ou Shirodkar. La durée opératoire moyenne des cerclages a été de 100 minutes par voie laparotomique contre 94 minutes par voie cœlioscopique avec une durée moyenne d’hospitalisation respectivement de sept et 2,5 jours. Aucune complication grave per- et postopératoire n’a été observée quelle que soit la voie d’abord. Parmi les 13 cerclages réalisés chez ces patientes, onze ont obtenu une grossesse. Neuf grossesses (82 %) ont été menées à terme avec naissance d’enfants vivants et deux ont accouché prématurément à 34SA + 5j et 36SA + 4j. Deux patientes souhaitent actuellement une grossesse dont une est prise en charge dans notre centre d’assistance médicale à la procréation dans le cadre d’une FIV.Discussion et conclusionLe cerclage cervico-isthmique par voie abdominale qu’il soit réalisé par laparotomie ou par cœlioscopie est une alternative au cerclage vaginal pour la prise en charge des incompétences cervicales après échec de cerclage vaginal et/ou absence de relief cervical. La cœlioscopie semble alors représenter une voie d’abord simple, efficace avec un risque de complication opératoire faible chez ces patientes au parcours obstétrical souvent dramatique.