But de l’étudeUne part significative de l’activité du département de radiothérapie de l’institut Jean-Godinot repose sur la pathologie mammaire. Depuis juillet 2009, toutes les indications d’irradiation du sein, du lit opératoire et des ganglions mammaires internes, sus- et sous-claviculaires ont été réalisées selon une technique mono-isocentrique. L’objectif de cette étude était d’effectuer une comparaison dosimétrique entre la méthode classique et la technique mono-isocentrique optimisée.Patientes et méthodesUne cohorte de 20 patientes pour lesquelles une indication d’irradiation du sein, du lit opératoire et des ganglions mammaires internes, sus- et sous-claviculaires avait été proposée en réunion de concertation pluridisciplinaire, a été constituée entre le 1er janvier et le 19 mai 2009. Pour chacune de ces patientes, nous avons comparé les dosimétries obtenues par le logiciel de planification Oncentra Masterplan®de Nucletron®, entre une technique classique bidimensionnelle et technique mono-isocentrique tridimensionnelle avec segmentation manuelle de typefield in fieldet pondération prédéfinie (0,88 et 0,12). Les critères étudiés étaient les suivants : volume recevant 95 % (V95 %) et 107 % (V107 %) de la dose prescrite et dose moyenne (Dmean) aux volumes-cibles, volume pulmonaire homolatéral recevant les doses de 20 Gy (V20) et 30 Gy (V30), V35 et dose moyenne (Dmean) au cœur et dose maximale (Dmax) à la moelle.RésultatsL’irradiation des ganglions de la chaîne mammaire interne, sus- et sous-claviculaires a été significativement améliorée avec la technique mono-isocentrique par rapport à la technique classique (V95 % de 89,7 % contre 77,1 % ;p = 0,001), ainsi que l’homogénéité de la répartition de la dose (Dmeande 46,3 Gy contre 45,1 Gy ;p = 0,008). Aucune différence statistiquement significative n’a été observée pour les autres volumes-cibles. La protection du cœur a été significativement meilleure avec la technique mono-isocentrique (Dmeande 8,4 Gy contre 11,1 Gy ;p < 0,0001), de même que celle de la moelle (Dmaxde 29,2 Gy contre 35,8 Gy ;p = 0,0003).ConclusionLa technique mono-isocentrique tridimensionnelle avec segmentation manuelle et pondération prédéfinie du sein et des aires ganglionnaires semble assurer une irradiation comparable des volumes-cibles par rapport à la technique classique bidimensionnelle et une meilleure protection du cœur et de la moelle.