L’apathie correspond à une baisse de motivation par rapport à l’état antérieur du sujet. Elle touche à la fois le comportement, la cognition et l’état émotionnel. Elle constitue l’une des principales manifestations comportementales de la maladie de Parkinson. Bien qu’elle puisse être un symptôme d’un état dépressif, elle existe souvent en tant que syndrome isolé chez le patient parkinsonien. Elle est peu liée à la sévérité des troubles moteurs, mais fréquemment associée à la sévérité des troubles cognitifs. Elle constitue un facteur de prédisposition à la démence dans la maladie de Parkinson. L’apathie est aussi une complication possible du traitement par stimulation des noyaux subthalamiques. Le dépistage et l’évaluation de l’apathie nécessitent l’utilisation d’outils spécifiques dont certains sont validés dans la maladie de Parkinson. D’un point de vue physiopathologique, l’apathie résulte d’un dysfonctionnement du circuit limbique connectant la région ventrale du striatum au cortex orbitofrontal et à la région cingulaire antérieure. Si la dénervation dopaminergique de ces régions semble particulièrement impliquée, d’autres mécanismes entrent probablement en jeu. Il reste néanmoins à progresser dans la prise en charge thérapeutique de ce trouble invalidant.