ObjectifsDécrire l’intérêt de la radiographie thoracique systématiquement réalisée chez les nourrissons hospitalisés pour bronchiolite aiguë et étudier son impact sur la prise en charge de ces enfants.Patients et méthodesÉtude rétrospective (octobre 2010 à mars 2012) portant sur tout nourrisson hospitalisé dans notre unité, pour un 1erépisode de bronchiolite aiguë sans pathologie chronique sous-jacente.RésultatsDeux cent trente-deux enfants ont été inclus (âge médian de 2,2 mois, 56 % de garçons, 73,4 % positifs pour le virus respiratoire syncytial [VRS]). Parmi eux, 227 enfants (97,8 %) avaient eu une radiographie thoracique systématique révélant une distension ou un syndrome bronchique isolés (62,4 %), un foyer de condensation (19,9 %) ou une atélectasie (17,7 %). Cette radiographie avait entraîné la prescription d’une antibiothérapie dans 6 cas (2,6 %) et permis le diagnostic d’anomalie vasculaire dans 1 cas (0,4 %). Trente-cinq enfants (15,4 %) avaient eu une 2eradiographie thoracique lors de leur hospitalisation en raison d’une oxygéno-dépendance prolongée (n = 21), d’une détresse respiratoire (n = 11), d’une fièvre persistante (n = 2), ou sans justification (n = 1). Une pneumonie (n = 7) ou une atélectasie (n = 15) avait alors été révélée dans 62,9 % des cas. Une modification de la prise en charge (antibiothérapie, mesures posturales) avait été effective dans 6 cas (17,1 %).DiscussionLa radiographie thoracique systématique ne contribue que très partiellement à la prise en charge d’un nourrisson hospitalisé pour bronchiolite aiguë. En revanche, son intérêt est réel en l’absence d’amélioration ou en cas d’aggravation clinique de l’enfant.ConclusionL’indication de radiographie thoracique chez le nourrisson hospitalisé pour bronchiolite aiguë doit être discutée au cas par cas.