ProposDéterminer les maladies associées à un taux plasmatique élevé de vitamine B12 et mesurer la force de l’association.Patients et méthodesEnquête rétrospective incluant les séjours hospitaliers du premier mai 2005 au 30 avril 2008 dans les services du pôle UMAG de notre hôpital (urgences, médecine interne, gériatrie aiguë et réanimation médicale) et ayant eu un dosage de vitamine B12. L’association entre chacun des codes Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) (cancers solides, hémopathies malignes et maladies rénales) et une valeur basse ou élevée de vitamine B12 (B12) a été mesurée par l’odds ratio(OR) à partir d’une régression logistique prenant en compte les hospitalisations multiples, avec ajustement sur l’âge et l’indice de comorbidité de Charlson pondéré.RésultatsParmi les 3702 séjours, 12 % avaient une B12 supérieure à 820 pg/mL, 10,4 % une B12 inférieure à 180 pg/mL et 77,6 % une B12 normale. Après ajustement sur l’âge et l’indice de Charlson pondéré, une B12 élevée était associée aux maladies interstitielles rénales (OR 2,7 ; (IC95 % : [1,7–4,2]) et aux cirrhoses ou hépatites (OR 4,3 ; [(2,9–6,4]). Après ajustement supplémentaire sur ces paramètres, la B12 restait indépendamment associée aux cancers (OR 1,8 ; [1,2–2,6]), aux hémopathies malignes (OR 2,1 ; |1,3–3,5]), aux métastases OR 2,9 (1,5–5,9), aux métastases hépatiques (OR 6,2 ; [2,7–14,5]), aux carcinomes hépatocellulaires (CHC) (OR 3,3 ; [1,1–10,4]), aux cancers du foie hors CHC (OR 4,7 ; [1,2–17,9]) et aux lymphomes (OR 3,2 ; [1,6–6,4]) mais pas au myélome (OR 1 ; [0,6–1,4]). Un taux bas de B12 était associée au myélome (OR 2,9 ; [1,3–6,6]).ConclusionLa découverte d’un taux élevé de vitamine B12 doit conduire à rechercher de manière systématique une maladie hépatique ou tumorale, et en premier lieu une localisation tumorale hépatique.