Le but de l’étude était de comparer la valeur du Ki67 chez les patientes présentant un cancer du sein âgées de 35 ans ou moins versus celles plus âgées. Quarante-trois jeunes patientes ont été traitées entre le premier janvier 2006 et le 31 décembre 2008. Trois cent cinquante-neuf patientes âgées de plus de 35 ans ont également été traitées dans le même centre durant cette période. Les marqueurs de prolifération ont été étudiés sur les biopsies ou sur les pièces chirurgicales avant chimiothérapie néoadjuvante. Les patientes jeunes avaient une valeur médiane de Ki67 plus élevée (30 % [3–95] versus 10 % [0–90],p < 0,0001), une augmentation du taux de grade 3 (44 versus 28 %,p < 0,04), et une plus grande fréquence d’index mitotique à 3 (35 versus 13 %,p < 0,001). Les récepteurs hormonaux aux estrogènes et à la progestérone étaient moins souvent positifs (56 versus 87 %,p < 0,001 pour les RE, 38 versus 68 %,p < 0,001 pour les RP). HER2 était plus souvent amplifié chez les patientes jeunes (24 versus 10 %,p < 0,007). Les femmes jeunes avaient également plus fréquemment des cancers de type triples négatifs (31 versus 8 %,p < 0,001). Parmi les triples négatifs, le KI67 était plus élevé chez les patientes jeunes (70 % [10–95] versus 20 % [3–60],p < 0,001).ConclusionLe Ki67 est significativement plus élevé chez les patientes jeunes versus les femmes plus âgées. Le phénotype triple négatif est également plus fréquent. Parmi les patientes jeunes, le Ki67 est significativement plus élevé chez les triples négatives.