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Place actuelle de l’irradiation prophylactique cérébrale

Auteurs : Le Péchoux C, Al Mohkles H1, Dhermain F1
Affiliations : 1Institut Gustave-Roussy, département de radiothérapie, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif, France
Date 2013 Janvier 1, Vol 100, Num 1, pp 35-43Revue : Bulletin du cancerType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1684/bdc.2012.1678
Résumé

L’irradiation prophylactique cérébrale (IPC) a surtout une place dans la prise en charge des carcinomes bronchopulmonaires et, plus particulièrement, les carcinomes à petites cellules (CPC). Des progrès sensibles ont pu être observés dans le traitement des carcinomes bronchopulmonaires ces dernières années grâce à une meilleure sélection des patients, aux progrès des différents traitements possibles (techniques chirurgicales, radiothérapie conformationnelle, chimiothérapie et thérapeutiques ciblées), à l’apport de la biologie moléculaire, en particulier chez les patients métastatiques, et grâce à une approche pluridisciplinaire chez les patients non métastatiques. Mais malgré l’amélioration du contrôle local et systémique, le risque de rechute cérébrale est devenu et reste un problème majeur. La survie est médiocre le plus souvent après survenue de métastases cérébrales, ce qui explique l’introduction, dès les années 1970, d’une approche préventive : l’IPC. Elle a été évaluée dans des études randomisées aussi bien dans les CPC que dans les carcinomes non à petites cellules (CNPC). Il a été montré qu’elle réduisait le risque de rechute cérébrale. L’IPC améliore la survie des patients en première ligne thérapeutique pour un CPC, qu’il soit métastatique (survie à un an passant de 13 à 27 % chez les patients répondeurs) ou non métastatique (survie à trois ans passant de 15 à 20 % chez les patients bons répondeurs après association chimioradiothérapie). Chez les patients ayant un CPC non métastatique, la dose recommandée est de 25 Gy en dix séances. L’IPC dans les CNPC, moins étudiée que dans les CPC puisque le risque de rechute cérébrale semblait moindre, n’a pas d’impact sur la survie dans les études randomisées. De nouvelles études seraient nécessaires. Ainsi, si l’IPC fait partie du traitement standard des patients répondeurs après traitement d’un CPC, tel n’est pas le cas des CNPC. Chez ces derniers, nous disposons d’un arsenal thérapeutique plus important (chirurgie, radiothérapie en conditions stéréotaxiques, radiothérapie cérébrale). Par ailleurs,des troubles neurocognitifs, d’intensité variable mais le plus souvent modérée, ont pu être observés après IPC chez les survivants. Différentes approches sont en cours d’évaluation afin de réduire ce risque. L’IPC n’a pas de place pour le moment dans d’autres tumeurs solides à haut risque de rechute cérébrale comme les femmes ayant un cancer du sein HER2+.

Mot-clés auteurs
irradiation prophylactique cérébrale; radiothérapie; cancer du poumon; carcinome à petites cellules; carcinome non à petites cellules; neurotoxicité;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Le Péchoux C, Al Mohkles H, Dhermain F. Place actuelle de l’irradiation prophylactique cérébrale. Bull Cancer. 2013 Jan 1;100(1):35-43.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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