ButsÉvaluer pour la première fois les résultats de la radiothérapie de rattrapage pour récidive biologique du cancer de la prostate après prostatectomie radicale dans une population d’origine africaine : la population africaine-caribéenne de la Guadeloupe.Patients et méthodeQuatre-vingt dix patients successifs, en récidive biologique ont été traités au CHU de Pointe-à-Pitre par radiothérapie de rattrapage entre avril 2003 et décembre 2008. L’analyse rétrospective, monocentrique, a évalué le taux de survie sans récidive biologique (SSRB) après irradiation selon la méthode de Kaplan-Meier et les facteurs prédictifs du traitement selon le modèle de COX, avecp < 0,05. L’échec thérapeutique était défini par le seuil de PSA supérieur ou égal à nadir + 0,1 ng/mL.RésultatsLa dose médiane d’irradiation était de 64 Gy, le recul médian de 24,63 mois. 35 (38,9 %) patients étaient en échec thérapeutique. La médiane de SSRB était de 55,3 mois. Les probabilités de SSRB à 12, 24, 36 et 48 mois étaient respectivement de 88,1 %, 70,3 %, 61,9 % et 56,1 %. En analyse multivariée, les facteurs prédictifs indépendants de l’échec de la radiothérapie de rattrapage étaient l’invasion des vésicules séminales (p = 0,0094, HR = 2,63 CI 95 % : [1,28–5,55]), la vélocité du PSA supérieure ou égale à 0,75 ng/mL par an (p = 0,0002, HR = 3,88 CI95 % : [1,86–7,75]) et le taux de PSA supérieur ou égal à 1,5 ng/mL avant irradiation (p = 0,0093, HR = 2,89 CI95 % : [1,30–6,45]).ConclusionLa radiothérapie de rattrapage dans la population africaine-caribéenne a été un traitement aussi efficace de la récidive biologique que dans les populations d’origine caucasienne.