La rupture des membranes (RPM) est la résultante de contraintes physiques (étirement et tension des membranes), de l’accentuation de l’apoptose et d’un déséquilibre entre la production et la dégradation de la matrice extracellulaire (MEC). Elle survient pour 2 à 3 % des grossesses avant 37 semaines d’aménorrhée (SA) et pour près de 10 % à terme. L’entrée en travail et l’infection ovulaire sont les principales conséquences de la RPM qui est ainsi responsable d’un tiers de la prématurité et de près de 20 % de la mortalité périnatale. Cette revue fait l’état des connaissances sur la RPM ainsi que sur les stratégies de diagnostic et de prise en charge. Le diagnostic est le plus souvent clinique. Dans les situations litigieuses, la mesure du pH vaginal apparaît moins performante que l’usage des tests immunochromatographiques faisant appel à IGFBP-1 ou PAMG-1. Avant 34 SA, la prise en charge est conservatrice avec transfert in utero, antibioprophylaxie et corticothérapie de maturation. Au-delà de 37 SA, l’intention de naissance est privilégiée. Entre 34 et 37 SA, les données récentes ne retrouvent pas de bénéfice au déclenchement et il semble préférable d’adopter une attitude expectative en l’absence de signes infectieux surtout si les conditions de déclenchement ne sont pas favorables.
Mot-clés auteurs
Rupture des membranes; Physiopathologie; Prise en charge; IGFBP-1; PAMG-1;