La biopsie ganglionnaire avec étude histologique est le gold standard dans le diagnostic des hémopathies malignes. Cependant, la cytoponction ganglionnaire garde un certain nombre d'avantages, comme la rapidité du diagnostic et son caractère moins invasif. L'objectif de cette étude est de vérifier la validité de cette technique, au sein du laboratoire d'hématologie. Entre janvier 2010 et juin 2011, nous avons colligé 40 cytoponctions ganglionnaires. Nous avons comparé la conclusion de la cytologie aux résultats histologiques. L'âge moyen des patients était de 12 ans [14 mois, 50 ans] avec un sex ratio H/F de 1,9. Les ganglions prélevés étaient de siège cervical dans 62,5 % des cas, abdominal dans 27,5 %, inguinal dans 5 %, axillaire dans 2,5 % et médiastinal dans 2,5 %. Les prélèvements étaient ininterprétables dans 37 % des cas, du fait d'une ponction blanche ou d'un prélèvement écrasé. Sur les 63 % de prélèvements conformes (n = 25), vingt-trois ont été comparés à l'examen histologique et 2 au suivi clinique car il n'y a pas eu de confirmation histologique. Dix-sept ont été concordants avec l'examen histopathologique, dont 7 LNH lymphoblastiques, 3 LNH de Burkitt, 1 neuroblastome, et 6 adénites inflammatoires. Le reste des examens histologiques non concordants était 2 LNH lymphoblastiques, 2 LNH de Burkitt, 1 LNH anaplasique, 1 maladie de Hodgkin, 1 tuberculose ganglionnaire et 1 infection atypique. La sensibilité de la cytoponction ganglionnaire dans notre série était de 81 % et la spécificité de 92 % ; la valeur prédictive positive était de 81 %. Ces résultats montrent que la cytoponction ganglionnaire reste un bon examen de criblage, qui ne pourra en aucun cas remplacer l'étude histologique, une amélioration de la qualité des prélèvements est cependant nécessaire pour augmenter la sensibilité.