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Corticothérapie préalable au diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) de l’enfant : effet délétère pour la prise en charge diagnostique et thérapeutique

Auteurs : Gatineau-Sailliant S, Buchbinder N1, Callat MP2, Nelken B3, Pautard B4, Vannier J-P1, Schneider P1
Affiliations : 1Service d’immuno-hématologie pédiatrique, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France2Service de biologie médicale, CHU de Rouen, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France3Service d’immuno-hématologie pédiatrique, CHU de Lille, 2, avenue Oscar-Lambret, 59037 Lille, France
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Date 2013 Avril, Vol 20, Num 4, pp 341-347Revue : Archives de pédiatrieType de publication : article de périodique; étude multicentrique; DOI : 10.1016/j.arcped.2013.01.016
Mémoire original
Résumé

ObjectifMontrer qu’une corticothérapie avant le diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) peut entraîner des difficultés dans la prise en charge de la maladie.Patients et méthodesÉtude rétrospective de 2005 à 2011, multicentrique sur 11 enfants ayant reçu une corticothérapie orale à la dose de 0,6 à 3,3 mg/kg/j d’équivalent prednisolone pendant 2 à 15 jours dans les deux mois précédant le diagnostic de LAL.RésultatsQuatre enfants s’étaient présentés avec une pancytopénie fébrile, dont 2 avec un sepsis sévère et un myélogramme initial ne permettant pas le diagnostic en temps utile. L’un d’entre eux avait souffert d’un syndrome de lyse brutale et séjourné à deux reprises en réanimation. Une atteinte méningée avait été observée chez 2 adolescents ayant une LAL-T, avec des lésions cutanées pour l’un, une leucostase cérébrale et pulmonaire, avec insuffisance rénale et coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) pour l’autre. Une enfant était décédée d’un choc septique lors de l’induction d’une LAL-T corticorésistante. Quatre enfants n’avaient présenté aucune complication pendant l’induction. Une corticorésistance avait été notée chez 5 enfants, alors que la réponse aux corticoïdes n’était pas évaluable chez 3 autres enfants. Trois allogreffes de moelle avaient été réalisées : la première pour une rechute méningée précoce et les 2 autres pour des LAL-T réfractaires à l’induction.ConclusionLes corticoïdes peuvent être à l’origine d’un retard à la prise en charge de la LAL et semblent majorer les complications initiales, voire favoriser des atteintes diffuses ainsi qu’une corticorésistance ultérieure. La prudence est donc requise quant à leur prescription notamment devant des tableaux cliniques infectieux peu spécifiques, pour lesquels une numération formule sanguine (NFS) est particulièrement recommandée.

Mot-clés auteurs
Chimiothérapie; Corticostéroïde; Diagnostic; Enfant; Evolution; Leucémie aiguë lymphoblastique; Leucémie aiguë; Pronostic; Pédiatrie; Santé publique; Stéroïde; Toxicité;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Gatineau-Sailliant S, Buchbinder N, Callat MP, Nelken B, Pautard B, Vannier J-P, Schneider P. Corticothérapie préalable au diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) de l’enfant : effet délétère pour la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Arch Pediatr. 2013 Avr;20(4):341-347.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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